Docteur Riccardo Marsili Paris

Améliorer l'esthétique de notre corps est gratifiant et peut améliorer notre qualité de vie. Une apparence plus agréable nous rend plus heureux et plus en sécurité. Depuis de nombreuses années, aucun psychologue n'a jamais déconseillé définitivement une intervention esthétique. Pour obtenir une réelle amélioration et être satisfait, vous devez d'abord partager la philosophie de votre chirurgien plasticien et en apprécier les résultats. La philosophie correspond alors au sens esthétique du médecin lui-même. Il n'y a pas d'autre chirurgie aussi visible et aussi créative que la chirurgie esthétique. Je crois que la chirurgie esthétique ne doit pas déformer ou modifier une personne, mais doit soutenir sa nature en essayant d'améliorer sa personnalité avec des touches ciblées.
La beauté, même en chirurgie, est obtenue par l'harmonie des mesures et des organes individuels.

Le concept de beauté est aujourd'hui associé à la dimension sensible et à la subjectivité (il ne semble pas opportun aujourd'hui de donner trop d'importance aux canons objectifs de la beauté). L'attention portée aux formes reproduisant la beauté naturelle ou caractérisant plus généralement les artefacts artistiques semble lier le beau à des catégories telles que l'agréable, le suggestif, le fascinant, l'exotique, le différent, l'original ? Il ne fait aucun doute que l'idée de beauté a longtemps été associée à des valeurs métaphysiques (l'être, le divin, la nature ont été particulièrement considérés dans le monde classique comme des exemples de beauté - bonté et vérité) ou a été imposée selon des canons esthétiques stricts de nature classiciste (beauté comme ordre, harmonie, proportionnalité, équilibre, symétrie ...).

Chaque idée de beauté - perçue ou représentée - apporte avec elle des évaluations et des interprétations précises de la réalité. Donner corps à la beauté, c'est isoler des aspects de la réalité et les rendre mentaux, abstraits, hypothétiques, absolus, libres des lois de l'utile, de l'expérientiel, du vérifiable. La beauté, en d'autres termes, est un jugement interne donné par nos sens à l'expérience et en même temps une sensation, qui est associée à la réalité, l'intégrant de manière profonde à notre personnalité, capable de restaurer la plénitude de la vie. Le but de la littérature est de recréer une forme particulière de beauté, celle du plaisir esthétique qui vainc les douleurs sans nom (ennui et mélancolie), mais qui identifie aussi la beauté comme l'objet implicite de toute son attention et de toute son analyse, devenant en même temps le but de toute création et découverte artistique sur le potentiel cognitif du réel. Trouver la beauté dans les choses signifie recréer des espaces imaginaires, opérer une projection idéale et pure dans notre ego, nous libérant aussi du conditionnement excessif des sens.

La beauté comme consolation, comme plaisir, comme jeu intellectuel, comme recherche ; la beauté comme vie. En ce sens, la beauté artistique se nourrit souvent de divisions inattendues de la réalité, d'images insolites, de réélaborations libres d'expériences sensibles. La beauté se déplace des objets à leurs images, des situations concrètes aux sensations qui leur sont liées dans la mémoire : on la retrouve dans l'évocation, la célébration et la mémoire. Bref, il s'agit d'une distance et d'une déformation volontaire - idéalisation de la réalité, qui offre des valeurs ajoutées au réel, l'interprétant, l'enrichissant, le configurant à l'origine, le rendant apte à être élaboré de manière intérieure. Le graphique suivant, suggéré conceptuellement par la lecture du texte par le philosophe R. Bodei, Le forme del bello, isole les aspects historiques de l'évolution et de l'interprétation donnée au concept. Mais en même temps, il nous permet d'offrir une image structurelle de ses principales significations.